Gartner 2021 – les 8 tendances de la Supply Chain

8 tendances en Supply Chain 2021 selon Gartner

Tendances Supply Chain en 2021

Chaque année, les ana­lystes du Gart­ner étu­dient les chaînes d’ap­pro­vi­sion­ne­ment de cen­taines d’entreprises. 

Ils observent com­ment ces der­nières se classent sur des acti­vi­tés clés telles que :

  • la gou­ver­nance environnementale, 
  • sociale
  • et d’en­tre­prise (ESG)

En effet, ces cri­tères per­mettent une ana­lyse extra-finan­cière d’une entre­prise.

Face au besoin crois­sant de réseaux Sup­ply Chain inter­con­nec­tés, le Gart­ner a iden­ti­fié 8 ten­dances Sup­ply Chain en 2021 :

La tendance à l’hyperautomatisation

Terme inven­té par Gart­ner, l’hyper­au­to­ma­tion décrit la com­bi­nai­son de tech­no­lo­gies telles que : 

  • l’ap­pren­tis­sage auto­ma­tique – ML, 
  • l’in­tel­li­gence arti­fi­cielle – IA
  • et l’au­to­ma­ti­sa­tion des pro­ces­sus robo­tiques – RPA.

Ces tech­no­lo­gies peuvent faci­li­ter ou auto­ma­ti­ser des tâches qui, à l’o­ri­gine, néces­si­taient une appré­cia­tion ou/et une action humaine.

L’objectif est de repen­ser l’entreprise pour auto­ma­ti­ser autant de pro­ces­sus IT et de pro­ces­sus métiers que possible.

Au cours des dix pro­chaines années, les per­sonnes et les entre­prises devront délé­guer de plus en plus de pou­voir de déci­sion à des appli­ca­tions « intel­li­gentes », des robots phy­siques et des assis­tants de ser­vice logiciels.

L’hy­per­au­to­ma­ti­sa­tion devrait per­mettre de normaliser/automatiser les pro­ces­sus tran­sac­tion­nels. Ain­si, du pas­sage de la com­mande à l’en­cais­se­ment et à la prise de déci­sions com­plexes, il s’a­git d’aug­men­ter les capa­ci­tés humaines et de sou­te­nir la créa­tion d’une chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment auto­nome.

Jumelage numérique de la chaîne d’approvisionnement (DSCT)

Le DSCTSup­ply Chain Digi­tal Twin est une repré­sen­ta­tion numé­rique de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment phy­sique. Il consti­tue la base de la prise de déci­sion locale et de bout en bout (E2E) pour la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment. Il garan­tit en outre, que cette prise de déci­sion est ali­gnée hori­zon­ta­le­ment et ver­ti­ca­le­ment dans tout le réseau.

Le Sup­ply Chain Digi­tal Twin est déri­vé de toutes les don­nées per­ti­nentes de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment et de son envi­ron­ne­ment opérationnel.

Expérience immersive et applications

L’expé­rience immer­sive ré-ima­gine l’ex­pé­rience uti­li­sa­teur en per­met­tant à ces der­niers de per­ce­voir et d’in­te­ra­gir avec le monde vir­tuel :

  • les écrans « mon­tés sur la tête » ou HMDHead-moun­ted dis­plays,
  • les wea­rables qui dési­gnent un vête­ment ou un acces­soire inté­grant de l’in­for­ma­tique et de l’électronique,
  • les smart­glasses conte­nant une tech­no­lo­gie infor­ma­tique qui per­met, par exemple, de les uti­li­ser de la même manière qu’un smart­phone ou d’a­jou­ter des infor­ma­tions à ce que vous voyez
  • la 5G et même les smart­phones ou les tablettes four­nissent l’in­fra­struc­ture et les amé­lio­ra­tions néces­saires aux expé­riences immer­sives grâce à un mélange de trai­te­ment gra­phique, d’IA et d’autres appli­ca­tions pro­fes­sion­nelles individuelles.

Les tech­no­lo­gies d’ex­pé­rience immer­sive ont le poten­tiel d’in­fluen­cer radi­ca­le­ment la tra­jec­toire de la ges­tion de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment. Elles pré­sentent de nou­veaux modèles d’in­te­rac­tion tout au long du cycle de vie du pro­duit, non seule­ment avec les humains, mais aus­si avec d’autres pro­ces­sus, machines et appli­ca­tions », a décla­ré Chris­tian Titze – Research Direc­tor (AMR Sup­ply Chain) du Gart­ner. « Les entre­prises pion­nières béné­fi­cient déjà de résul­tats, tels que des envi­ron­ne­ments de tra­vail plus sûrs, des temps de répa­ra­tion plus rapides, un meilleur taux d’er­reur de tra­vail, une meilleure col­la­bo­ra­tion et la réten­tion des com­pé­tences et des connaissances.

Écosystèmes de périphérie

Les éco­sys­tèmes de péri­phé­rie se com­posent d’ap­pli­ca­tions d’in­for­ma­tique et de trai­te­ment des don­nées de périphérie.

Ces éco­sys­tèmes per­mettent aux res­pon­sables des tech­no­lo­gies de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment de réaf­fec­ter et de réor­ga­ni­ser de vastes pans de la capa­ci­té de trai­te­ment des don­nées à la péri­phé­rie des entre­prises, là où les objets et les per­sonnes pro­duisent ou prennent des décisions.

Exemple : ces tech­no­lo­gies peuvent être uti­li­sées pour suivre et sur­veiller les exi­gences en matière de condi­tions ou de tem­pé­ra­ture au cours des dif­fé­rentes phases du cycle de vie d’un produit.

Sécurité de la chaîne d’approvisionnement

La sécu­ri­té de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment est une approche plus glo­bale.

Elle per­met d’ap­pré­hen­der les risques de sécu­ri­té, tels que les contre­fa­çons ou la cyber­cri­mi­na­li­té, de manière holis­tique tout au long de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment E2E – End to End (prin­cipe de bout en bout).

Les réseaux E2E connec­tés numé­ri­que­ment étant un objec­tif ambi­tieux pour de nom­breuses orga­ni­sa­tions, une nou­velle géné­ra­tion de solu­tions tech­no­lo­giques évo­lu­tives de sécu­ri­té de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment devrait voir le jour.

Gouvernance environnementale et sociale – ESG

Les chaînes d’ap­pro­vi­sion­ne­ment mon­diales ont un rôle cen­tral à jouer dans leur contri­bu­tion à la car­to­gra­phie et à l’éva­lua­tion des risques et des oppor­tu­ni­tés ESG.

Les tech­no­lo­gies actuelles per­mettent de suivre l’o­ri­gine des pro­duits, comme l’huile de palme ou le soja, et de s’a­li­gner sur les objec­tifs des entre­prises en matière de bio­di­ver­si­té et de chan­ge­ment climatique.

« Les chaînes d’ap­pro­vi­sion­ne­ment modernes sont hau­te­ment connec­tées et inter­dé­pen­dantes. Les orga­ni­sa­tions ont besoin de tech­no­lo­gies pour car­to­gra­phier et se pré­pa­rer aux oppor­tu­ni­tés, risques et impacts ESG. Si elles n’in­ves­tissent pas dans des outils et des solu­tions qui régissent, pré­voient et s’a­daptent aux nou­veaux impacts ESG, cela pour­rait avoir une influence consi­dé­rable sur l’i­mage de la marque ou de l’en­tre­prise, la per­cep­tion de la valeur par les clients, ain­si que le coût et la dis­po­ni­bi­li­té des mar­chan­dises », pré­cise Chris­tian Titze.

IA et analyse intégrées

L’IA et l’ana­ly­tique embar­quées sont des capa­ci­tés logi­cielles qui fournissent :

  • des rap­ports en temps réel,
  • une visua­li­sa­tion inter­ac­tive des données
  • des ana­lyses et ren­sei­gne­ments avan­cés direc­te­ment dans une appli­ca­tion métier de l’entreprise.

Ces tech­no­lo­gies peuvent être uti­li­sée dans l’en­tre­po­sage. Les com­mandes de robots mobiles ou les sys­tèmes de pré­lè­ve­ment robo­ti­sés intel­li­gents tirent par­ti de leur ana­ly­tique inté­grée pour opti­mi­ser les opérations.

Intelligence –  analyse des données augmentée

L’ana­lyse aug­men­tée des don­nées est une com­bi­nai­son de plu­sieurs tech­no­lo­gies qui faci­litent le trai­te­ment des don­nées et per­mettent en outre de four­nir des infor­ma­tions, des pré­dic­tions et des sug­ges­tions pertinentes.

A noter : lors du Data & Ana­ly­tics Sum­mit de Syd­ney le 18 février 2019, Gart­ner esti­mait que d’i­ci 2022 la ges­tion manuelle des don­nées serait réduite de 45 % à mesure que les sys­tèmes acquer­raient la capa­ci­té de s’auto-configurer.