Charlène GUENARD – Interview Passion Supply Chain

Char­lène GUENARD, Res­pon­sable opti­mi­sa­tion des flux mul­ti­sites chez Inter­mar­ché, nous par­tage sa pas­sion pour la Sup­ply chain. 

Interview Passion Supply Chain - photo de Charlène Guénard

Interview Passion Supply Chain

Charlène, on aimerait en savoir un peu plus sur vous

J’ai 39 ans (bien­tôt 40 😊). Je suis issue d’un DUT Tech de Co que j’ai obte­nu en 2002. J’ai 2 enfants de 14 et 9 ans. Je suis basée dans la plaine des Vosges. J’ai récem­ment obte­nu mon Bac+3 Res­pon­sable en Logis­tique (Sep­tembre 2022). Je com­mence le Bac+5 Mana­ge­ment des Opé­ra­tions et Pro­ces­sus Logis­tiques depuis ce mois de Sep­tembre 2022 également.

Dans quelle école avez-vous choisi d’effectuer votre formation en Management des Opérations et Processus Logistiques et pourquoi ce choix ?

J’ai choi­si d’effectuer ma for­ma­tion Bac+5 MOPL au sein de l’ISTELI de Nan­cy car c’est à cet endroit que j’ai effec­tué mon Bac+3 REL. J’ai clai­re­ment su appré­cier la qua­li­té de la pres­ta­tion pro­po­sée par l’école. Les inter­ve­nants sont des per­sonnes pro­fes­sion­nelles et expertes dans leurs domaines respectifs.

Comment se passe votre alternance au poste de Responsable optimisation des flux multisites chez Intermarché ?

Ma pre­mière expé­rience chez ITM a été un franc suc­cès. J’ai inté­gré la base de Pagny sur Meuse où j’ai été très bien accueillie et considérée. 

L’humain est un fac­teur clé pour moi dans la réus­site de mon tra­vail. J’aime que les rap­ports soient cor­diaux et que l’on soit dans une rela­tion gagnant-gagnant. J’ai appris beau­coup et j’ai été épau­lée dans ma mis­sion. C’est aus­si l’une des rai­sons pour les­quelles j’ai sou­hai­té pour­suivre dans cette entre­prise. Il y a une véri­table dyna­mique de déve­lop­per les com­pé­tences des col­la­bo­ra­teurs. L’équipe enca­drante a su déga­ger le temps néces­saire pour m’accompagner dans les mis­sions qui m’avaient été confiées et je la remer­cie pour cela.

Cette année sera l’occasion de me voir confier de nou­veaux chal­lenges dans la conti­nui­té des mis­sions déjà en charge et en cohé­rence avec le diplôme préparé.

Charlène, quel métier vous faisait rêver lorsque vous étiez enfant ?

Je ne sais pas si c’est avouable mais en tous cas, ça peut faire sou­rire. Quand j’étais petite, je sou­hai­tais être tata ! On avait beau me répé­ter que ce n’était pas un métier, je n’en démor­dais pas ! 

Il me fau­dra patien­ter bien des années pour com­prendre ce que j’aime vrai­ment. La logis­tique n’en étant qu’à ses pré­mices et étant peu recon­nue aupa­ra­vant. Il est vrai que ce n’était pas un domaine qu’on vous pro­po­sait à l’apprentissage à l’école.

Parlez-nous de votre parcours et de vos expériences professionnelles ?

Pas très ins­pi­rée par le mar­ke­ting et/ou la com­mu­ni­ca­tion décou­verts lors de mon DUT, j’intègre un tout autre domaine en 2002 : le Ser­vice Achat du lea­der mon­dial de l’agro-alimentaire où j’effectue plu­sieurs mis­sions en tant qu’assistante.

Je pars ensuite vers ce qui sera ma plus longue expé­rience au sein du groupe : le Ser­vice Client Inter­na­tio­nal. J’y res­te­rai 17 ans avec un pas­sage au sein du Demand Plan­ning de 2010 à 2013.

Au cours de ces 17 années, je serai en contact avec pas moins de 150 clients à tra­vers le monde. L’entreprise implé­men­te­ra le Lean Mana­ge­ment. Et j’aurai l’opportunité de le pra­ti­quer pen­dant 10 ans. Je pren­drai en charge le scope de la douane au cours de mes fonc­tions ain­si qu’une par­tie de l’équipe en mana­ge­ment direct (jusqu’à 15 personnes).

Au cours de mes der­nières éva­lua­tions annuelles, j’émettrai le sou­hait d’aller plus en amont de la Sup­ply Chain et d’intégrer la logis­tique. Le temps pas­sant, le contexte a fait que ma demande n’a pas pu aboutir.

J’ai dû faire un choix : j’ai donc déci­dé de quit­ter le groupe et de reprendre mes études dans ce domaine qui me tient à cœur, la logistique.

Quel a été le déclic ou l’expérience qui vous a amenée à vous intéresser à la Supply Chain ?

C’est mon expé­rience en tant que Demand Plan­ner qui est venue confir­mer mon sou­hait d’aller en logis­tique. Dans les bureaux, on avait les impacts des aléas du ter­rain par effet domi­no. Mais moi, je savais au plus pro­fond de moi, que je vou­lais le vivre en live !

Au cours de mon expé­rience en tant que Demand Plan­ner, je tra­vaillais en étroite col­la­bo­ra­tion avec la logis­tique et la pla­ni­fi­ca­tion et c’était vrai­ment le cœur de l’action ! J’adorais ce péri­mètre où il fal­lait faire preuve de réac­ti­vi­té face à la com­plexi­té des événements.

Plus tard, je serai ame­née à audi­ter le ter­rain dans le cadre de mes fonc­tions doua­nières, et là encore, ma moti­va­tion à inté­grer ce monde si attrayant à mes yeux s’accentue.

Votre plus gros challenge ?

Le plus gros chal­lenge aura été de par­ti­ci­per à la mise en place d’un plan d’accompagnement de mobi­li­té des col­la­bo­ra­teurs en interne ou en externe du groupe. D’un point de vue mana­gé­rial, ce fut l’une de mes plus riches expériences. 

Humai­ne­ment, je ne pense pas revivre ça un jour. L’ampleur du pro­jet était colos­sale ; l’impact orga­ni­sa­tion­nel et stra­té­gique pour l’entreprise était sans com­mune mesure.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Il y en a plein mais ceux que je met­trais en avant sont le rap­port aux autres et les liens déve­lop­pés avec les per­sonnes que j’ai pu croi­ser au cours de mon parcours.

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer votre métier ?

Les qua­li­tés essen­tielles pour pra­ti­quer ce métier sont l’ouverture d’esprit et la veille. Il est impor­tant de savoir s’informer des der­nières tech­no­lo­gies tout en ayant à cœur la RSE et notam­ment, le bien-être des col­la­bo­ra­teurs. Com­ment faire coha­bi­ter les robots et les hommes dans un envi­ron­ne­ment sain tout en res­tant compétitif ? 

Aujourd’hui, le bien-être au tra­vail se doit d’être une prio­ri­té dans un monde où la concur­rence se déchaîne.

La proac­ti­vi­té et la réac­ti­vi­té sont éga­le­ment moteurs dans la réus­site du métier. Tel­le­ment d’aléas émergent chaque jour dans le busi­ness que, Adap­ta­bi­li­té est le mot d’ordre. Il faut savoir accom­pa­gner le chan­ge­ment qu’il soit pré­vu ou inopiné.

Si vous pouviez décrire votre métier en une image ?  

Pour moi, la logis­tique c’est tra­vailler ensemble à tra­vers le monde avec des regards différents.

Interview Passion Supply Chain de Charlène Guénard, illustrée par "La logistique, c’est travailler ensemble à travers le monde avec des regards différents."

Quelles sont les difficultés liées à la nature de votre métier ?

Aujourd’hui, les dif­fi­cul­tés majeures sont les pro­blèmes liés au recru­te­ment. Il y a une pénu­rie de main d’œuvre consi­dé­rable notam­ment dans les métiers de la manu­ten­tion ; la péni­bi­li­té y étant pour beaucoup. 

La logis­tique c’est autour de 800.000 emplois en France et aux alen­tours de 10% du PIB de notre pays. J’aime autant vous dire qu’entre le coût de l’investissement au regard de l’automatisation et le manque de per­son­nel, les stra­té­gies à envi­sa­ger sont de plus en plus complexes.

Les enjeux de la Supply Chain sont passionnants. Si vous deviez convaincre des étudiants de s’intéresser aux métiers de la Supply Chain : que leurs diriez-vous ? 

Je leur dirais que s’ils aiment l’animation et qu’ils ont le goût du chal­lenge, alors la Sup­ply Chain est faite pour eux. C’est un monde où il se passe tou­jours quelque chose et où l’amélioration conti­nue est le mot d’ordre !

Mer­ci d’a­voir accep­té de par­ta­ger votre pas­sion Charlène !

A propos d’Intermarché

Inter­mar­ché, c’est l’enseigne his­to­rique des Mous­que­taires, qui prend ce nom en 1973. C’est éga­le­ment celle qui ras­semble le plus de points de vente et défend un posi­tion­ne­ment unique et très enga­gé, celui de « Pro­duc­teurs & Com­mer­çants ». Inter­mar­ché est deve­nue incon­tour­nable en France, et deuxième dis­tri­bu­teur avec ses 1 856 points de vente, soit un maga­sin tous les 17 km. Inter­mar­ché s’est éga­le­ment déployée en force à l’international avec aujourd’hui pas moins de 527 points de vente hors de nos fron­tières, où sa poli­tique de prix bas par­ti­cipe à son succès.