DRP – Distribution Requirement Planning

« Back to Glossary Index
Cible ronde noir et blanc avec flèche pour illustrer le DRP - Distribution Requirement Planning

Qu’est-ce que le DRP – Distribution Requirement Planning ?

Le terme DRP pour Dis­tri­bu­tion Requi­re­ment Plan­ning, désigne une méthode / un sys­tème struc­tu­ré de pla­ni­fi­ca­tion des besoins de distribution : 

  • il cherche à éta­blir « quoi », « où » et « quand » envoyer des pro­duits finis au sein d’un réseau logis­tique afin de répondre à la demande anti­ci­pée tout en maî­tri­sant les coûts.

Ain­si, le DRP étend les prin­cipes de la pla­ni­fi­ca­tion des besoins en pro­duc­tion (MRP) au niveau de la dis­tri­bu­tion. Et, per­met de pilo­ter les expé­di­tions entre les entre­pôts et les points de vente ou de distribution.

Objectifs et enjeux du DRP

Assurer la disponibilité des produits

L’un des objec­tifs majeurs du DRP est de garan­tir que les bons pro­duits se trouvent au bon endroit et au bon moment, afin d’éviter les rup­tures et d’améliorer le ser­vice client

Optimiser les coûts logistiques et les niveaux de stock

En adap­tant les quan­ti­tés dis­tri­buées et les délais d’approvisionnement aux besoins réels, le DRP contri­bue à :

  • réduire les surstocks, 
  • dimi­nuer les coûts de trans­port et de stockage, 
  • et amé­lio­rer la réac­ti­vi­té de la chaîne logistique.

Structurer le réseau de distribution

Le DRP impose une struc­ture de réseau. Exemple : entre­pôt cen­tral → dépôts régio­naux → points de vente avec des don­nées tem­po­relles de flux. Et ce, afin de pré­voir les besoins de chaque niveau et d’optimiser les transferts.

Fonctionnement du DRP

paire de chaussures blanches à lacets sur fond rouge pour illustrer les grandes étapes du DRP

Les grandes étapes du Distribution Requirement Planning

  • Pré­vi­sion de la demande : ana­ly­ser les ventes his­to­riques, les ten­dances, les sai­son­na­li­tés pour anti­ci­per la consommation,
  • Ana­lyse des stocks et des délais : connaître les niveaux dis­po­nibles, les stocks de sécu­ri­té, les délais de livrai­son entre les sites,
  • Cal­cul des besoins de dis­tri­bu­tion : à par­tir des deux pre­miers élé­ments, éta­blir les besoins. C’est à dire : quoi envoyer, où, et quand grâce à un plan time-pha­sed (plan échelonné),
  • Exé­cu­tion et sui­vi : pas­ser les com­mandes, suivre les flux, ajus­ter en cas d’écart (rup­ture, sur­stock, chan­ge­ment de demande).

Méthodes push vs pull

  • Push : les pro­duits sont répar­tis sur la base de pré­vi­sions, puis « pous­sés » vers les points de distribution,
  • Pull : les pro­duits sont « tirés » en fonc­tion des com­mandes réelles ou des signaux de demande locale.
    Un mix des deux méthodes est sou­vent per­ti­nent selon le type de pro­duits et la varia­bi­li­té de la demande. 

DRP vs autres méthodes de planification

Le DRP se dis­tingue notam­ment de la pla­ni­fi­ca­tion des besoins en matière – MRP en ce qu’il est cen­tré sur la dis­tri­bu­tion des pro­duits finis et non uni­que­ment sur la pro­duc­tion ou l’approvisionnement matière. 
Il com­plète éga­le­ment les autres pro­ces­sus logis­tiques – pré­vi­sions, S&OP, pla­ni­fi­ca­tion de la pro­duc­tion – dans une chaîne d’approvisionnement intégrée.

Pourquoi intégrer le DRP dans la chaîne logistique ?

  • Visi­bi­li­té accrue sur les flux et les stocks tout au long du réseau de distribution.
  • Réduc­tion des rup­tures, des sur­stocks, et des coûts asso­ciés (trans­port, stockage).
  • Meilleure agi­li­té pour répondre aux varia­tions de la demande ou aux perturbations.
  • Amé­lio­ra­tion du niveau de ser­vice client grâce à une dis­po­ni­bi­li­té plus fiable des produits.

Le DRP per­met donc d’é­tendre la Sup­ply Chain vers l’aval et ce, que l’entreprise soit pro­prié­taire ou non de son réseau de distribution.

Limites et précautions à prendre en compte

Si le MRP uti­lise les nomen­cla­tures de pro­duc­tion pour cal­cu­ler les besoins en com­po­sants, le DRP uti­lise des nomen­cla­tures de dis­tri­bu­tion pour com­mu­ni­quer la demande des entre­pôts secon­daires aux entre­pôts primaires. 

Points de vigi­lance à noter : 

  • la qua­li­té des don­nées est essen­tielle : stocks, délais, pré­vi­sions… Des erreurs affai­blissent le plan, 
  • un réseau com­plexe ou des délais très longs peuvent limi­ter l’efficacité du DRP,
  • l’outil ne rem­place pas une gou­ver­nance solide des pro­ces­sus logis­tiques et une bonne coor­di­na­tion entre pro­duc­tion, dis­tri­bu­tion et vente.

En syn­thèse, le DRP consti­tue un levier stra­té­gique pour maî­tri­ser la dis­tri­bu­tion des pro­duits finis, amé­lio­rer la visi­bi­li­té logis­tique et ali­gner les stocks sur la demande client. Bien mis en œuvre et accom­pa­gné de pro­ces­sus fiables, cette méthode per­met de ren­for­cer l’efficacité opé­ra­tion­nelle et la com­pé­ti­ti­vi­té de la chaîne d’approvisionnement.

Est-ce que le DRP convient à tous les types d’entreprise ?

Oui, à condi­tion que l’entreprise dis­pose d’un réseau de dis­tri­bu­tion (entre­pôts, dépôts, points de vente) et sou­haite pilo­ter ses flux de manière struc­tu­rée. Plus le réseau est simple, plus l’implémentation est directe.

Le DRP rem­place-t-il un ERP ?

Non : le DRP peut être inté­gré à un ERP ou à un sys­tème de ges­tion logis­tique. L’ERP gère glo­ba­le­ment les pro­ces­sus, le DRP se foca­lise sur la pla­ni­fi­ca­tion des flux de distribution.

Quelle méthode (push ou pull) est la plus effi­cace ?

Il n’existe pas de méthode uni­ver­selle. Le choix dépend de la nature du pro­duit, de la sta­bi­li­té de la demande, des délais logis­tiques. Une approche hybride (push pour les pro­duits stan­dard, pull pour les pro­duits à forte varia­bi­li­té) est sou­vent recommandée.

Quels indi­ca­teurs suivre pour éva­luer un DRP ?

Exemples : taux de ser­vice (livrai­son à temps), taux de rup­ture, nombre de jours de stock, coût de transport/logistique par uni­té dis­tri­buée, taux de rota­tion des stocks.

Le DRP éli­mine-t-il tota­le­ment les sur­stocks ou rup­tures ?

Non, il réduit signi­fi­ca­ti­ve­ment le risque mais dépend tou­jours de la qua­li­té des pré­vi­sions, de la fia­bi­li­té des don­nées, et de la flexi­bi­li­té du réseau logistique.

« Back to Glossary Index