Écart d’inventaire : Le p’ti guide pour Maîtriser vos Stocks

palettes de cartons sur supports en entrepôt illustrant l écart d'inventaire, le p'ti Guide pour Maîtriser vos Stocks

Qu’est-ce qu’un écart d’inventaire ?

L’écart d’in­ven­taire, éga­le­ment appe­lé « dis­cre­pan­cy » en anglais, désigne la dif­fé­rence consta­tée entre le stock théo­rique enre­gis­tré dans votre sys­tème de ges­tion et le stock phy­sique réel­le­ment pré­sent dans vos entrepôts.

En d’autres termes, c’est quand vos chiffres ne collent plus avec la réa­li­té du ter­rain. Par expé­rience, ça arrive plus sou­vent qu’on ne le pense !

Cette diver­gence peut se mani­fes­ter de deux façons :

  • un excé­dent (quand vous avez plus de mar­chan­dises que pré­vu) ou,
  • plus fré­quem­ment, un man­quant (quand des pro­duits ont mys­té­rieu­se­ment dis­pa­ru de vos rayons).

Comment calculer l’écart d’inventaire ?

calculatrice posée sur une table et ordinateur portable pour illustrer comment calculer l'écart d'inventaire

Le cal­cul de l’é­cart d’in­ven­taire est rela­ti­ve­ment simple, mais sa mise en pra­tique demande rigueur et organisation.

La formule magique

Écart d’in­ven­taire = Stock phy­sique – Stock théorique

Si le résul­tat est néga­tif, vous avez un man­quant. S’il est posi­tif, vous avez un excé­dent. Pour affi­ner votre ana­lyse, cal­cu­lez éga­le­ment le taux d’écart :

Taux d’é­cart = (Écart d’in­ven­taire / Stock théo­rique) × 100

Exemple concret

Ima­gi­nons que votre sys­tème indique 500 uni­tés d’un pro­duit. Le comp­tage phy­sique lui, révèle seule­ment 475 uni­tés. Votre écart est de ‑25 uni­tés, soit un taux d’é­cart de 5%. 

… Pas catas­tro­phique, mais suf­fi­sant pour méri­ter votre attention.

Les causes potentielles des écart d’inventaire

Boîte en carton brun illustrant causes potentielles des écart d'inventaire

Les écarts d’in­ven­taire ne tombent pas du ciel !

Plu­sieurs cou­pables peuvent se cacher der­rière ces dif­fé­rences frustrantes.

Erreurs humaines

Les erreurs de sai­sie, les oublis d’en­re­gis­tre­ment lors des récep­tions ou des expé­di­tions, et les comp­tages approxi­ma­tifs repré­sentent la pre­mière source d’é­carts. Même avec la meilleure volon­té du monde, l’er­reur reste humaine.

Vol et démarque inconnue

Le vol (interne ou externe) et la démarque incon­nue consti­tuent une réa­li­té com­mer­ciale. Pro­duits sub­ti­li­sés, colis ouverts, dis­pa­ri­tions inex­pli­quées… ces pertes impactent direc­te­ment vos stocks.

Problèmes logistiques

Les erreurs de picking, les livrai­sons incom­plètes non signa­lées, ou les retours mal gérés créent des déca­lages entre vos registres et la réa­li­té terrain.

Détérioration et casse

Les pro­duits endom­ma­gés, péri­més ou cas­sés qui ne sont pas cor­rec­te­ment enre­gis­trés dans le sys­tème génèrent inévi­ta­ble­ment des écarts.

Comment justifier les écarts de stock ?

lot de légos de couleur assortie illustrant comment justifier les écarts de stock

Jus­ti­fier un écart d’in­ven­taire néces­site une approche métho­dique et documentée.

Documentation rigoureuse

Créez un rap­port d’é­cart détaillé incluant : 

  • la date de découverte, 
  • les pro­duits concernés, 
  • les quan­ti­tés man­quantes ou excédentaires, 
  • et les valeurs finan­cières impliquées. 

Plus votre docu­men­ta­tion est pré­cise, plus votre jus­ti­fi­ca­tion sera crédible.

Enquête interne

Menez une inves­ti­ga­tion pour iden­ti­fier la cause racine. Inter­ro­gez les équipes, véri­fiez les bons de livrai­son, exa­mi­nez les vidéos de sur­veillance si nécessaire. 

L’ob­jec­tif ? Com­prendre avant de conclure.

Régularisation comptable

Une fois la cause iden­ti­fiée, pro­cé­dez à la régu­la­ri­sa­tion dans votre sys­tème de gestion. 

Selon l’o­ri­gine de l’é­cart, vous devrez effec­tuer un ajus­te­ment d’in­ven­taire avec la jus­ti­fi­ca­tion appro­priée pour main­te­nir la traçabilité.

Mesures préventives

Trans­for­mez chaque écart en oppor­tu­ni­té d’amélioration. 

Ren­for­cez vos pro­cé­dures, for­mez vos équipes, et opti­mi­sez vos contrôles pour réduire les futures divergences. 

Parce qu’un stock maî­tri­sé, c’est un busi­ness qui roule !

Comment surveiller et éviter les écarts d’inventaire ?

Caméra de surveillance en entrepôt pour Surveiller et Éviter les Écarts d'Inventaire

La meilleure façon de gérer les écarts d’in­ven­taire reste encore de les éviter. 

Voi­ci votre arse­nal de pré­ven­tion pour gar­der vos stocks sous contrôle.

Mettre en place des inventaires tournants

Plu­tôt que d’at­tendre l’in­ven­taire annuel (ce mara­thon redou­té), adop­tez les inven­taires tournants. 

Cette méthode consiste à véri­fier régu­liè­re­ment des por­tions de votre stock selon un calen­drier prédéfini. 

Résul­tat ? Vous détec­tez les ano­ma­lies en temps réel et évi­tez les mau­vaises sur­prises de fin d’année.

Investir dans un système de gestion performant

Un bon logi­ciel de ges­tion des stocks (WMS ou ERP) est votre meilleur allié.

Avec un sys­tème inté­grant des lec­teurs de codes-barres ou de la tech­no­lo­gie RFID, vous rédui­sez dras­ti­que­ment les erreurs de sai­sie manuelle. 

L’au­to­ma­ti­sa­tion, c’est moins d’er­reurs humaines et plus de précision !

Former et responsabiliser les équipes

Vos col­la­bo­ra­teurs sont en pre­mière ligne :

  • orga­ni­sez des for­ma­tions régu­lières sur les pro­cé­dures d’inventaire,
  • sen­si­bi­li­sez-les à l’impor­tance de la pré­ci­sion,
  • et créez une culture de res­pon­sa­bi­li­té.

Une équipe bien for­mée est une équipe qui com­met moins d’erreurs.

Établir des procédures strictes

Défi­nis­sez des pro­ces­sus clairs pour chaque mou­ve­ment de stock :

  • récep­tion,
  • sto­ckage,
  • pré­lè­ve­ment,
  • expé­di­tion,
  • sans oublier les retours.

Chaque opé­ra­tion doit être enre­gis­trée immé­dia­te­ment dans le système. 

Sur­tout pas de « je le ferai plus tard » qui se trans­forme en oubli !

Sécuriser les zones de stockage

Limi­tez l’ac­cès aux entre­pôts et zones sensibles. 

Ins­tal­lez des sys­tèmes de sur­veillance, contrô­lez les entrées et sor­ties, et orga­ni­sez votre espace pour faci­li­ter les comptages. 

Un entre­pôt bien orga­ni­sé, c’est un entre­pôt facile à auditer.

Analyser les indicateurs clés

Sui­vez régu­liè­re­ment vos indicateurs/KPIs : taux d’é­cart par caté­go­rie de pro­duits, rota­tion des stocks, valeur des pertes.

Ces indi­ca­teurs vous per­mettent d’i­den­ti­fier les zones à risque avant que le pro­blème ne devienne cri­tique. Les don­nées ne mentent pas !

Réaliser des rapprochements réguliers

Com­pa­rez fré­quem­ment vos don­nées de stock avec vos docu­ments comp­tables et commerciaux.

Cette double véri­fi­ca­tion per­met de détec­ter rapi­de­ment les inco­hé­rences et de cor­ri­ger le tir immédiatement.

Auditer et améliorer continuellement

Effec­tuez des audits sur­prises pério­diques et ana­ly­sez sys­té­ma­ti­que­ment chaque écart décou­vert pour en com­prendre l’o­ri­gine. Uti­li­sez ces ensei­gne­ments pour affi­ner vos processus.

L’a­mé­lio­ra­tion conti­nue, c’est la clé d’un inven­taire au carré !